Historique
Le contexte
En décembre 1991, le ministre de l’Industrie, du Commerce et de la Technologie, Gérald Tremblay (qui occupe cette fonction de 1989 à 1994 sous les gouvernements de Robert Bourassa et Daniel Johnson), lance officiellement une stratégie de développement industriel comprenant la mise en place de tables de concertation dans chaque secteur de l’industrie québécoise.
Cette initiative du gouvernement provincial de Robert Bourassa est l’occasion pour un groupe de femmes de participer aux prises de décisions concernant entre autres le développement régional. Ce groupe qui deviendra PÉPINES participe notamment au Colloque « Tête à tête en Estrie, des hommes et des femmes se parlent du développement régional de leur région » en 1993.
La place des femmes dans les lieux de pouvoir
Dans ce contexte, il apparait évident qu’après avoir connu de belles avancées durant les années 1970, les femmes doivent maintenant viser les lieux de pouvoir pour prendre leur juste place dans la dynamique socio-économique au Québec et plus particulièrement en Estrie.
En effet, à l’époque, on ne compte que six femmes sur les 42 membres de la Table de concertation de développement régional (CDR). Les intérêts des femmes n’étant pas représentés, il est impératif pour le groupe de faire valoir leurs besoins spécifiques, de valoriser leurs compétences et d’utiliser leurs ressources pour le plus grand bien de l’ensemble de la population.
Créé en 1992, PEPINES s’incorpore en organisme en 1995. Le groupe participe à la CRD jusqu’en 2004.
Pourquoi PEPINES ?
En 1995, lorsque le groupe s’incorpore et forme un conseil d’administration, le choix du nom s’arrête sur PEPINES, une appellation ironique dans le contexte des « grappes industrielles » du Ministre Tremblay. PEPINES devient par la suite un acronyme pour Promotion des Estriennes pour initier une nouvelle équité sociale.
Les principaux objectifs de PEPINES lors de son incorporation
Voici les principaux objectifs du groupe lors de son incorporation :
• Mettre en place les moyens pour permettre l’accès des femmes aux sphères de décision;
• Promouvoir l’engagement et la participation des femmes au développement socio-économique de leur région;
• Mettre en évidence les réalisations des femmes, tant sur le plan du travail gagne-pain, que sur le plan de leur engagement bénévole à l’amélioration des conditions de vie de la population;
• Susciter de la part des femmes de l’Estrie une réflexion sur les perspectives contemporaines du marché du travail de façon à en augmenter les lieux d’insertion et à provoquer une nouvelle approche;
• Améliorer les conditions de vie socio-économique et politique des femmes de l’Estrie.