Résumé
Dans « Les femmes en politique changent-elles le monde ? », Pascale Navarro s’interroge sur les différences entre les femmes et les hommes en politique. Les femmes amènent-elles quelque chose de nouveau ? Y aurait-il un pouvoir féminin? Que font les femmes en politique de si différent?


Pour répondre à ces questions, la journaliste établit un dialogue avec des politiciennes qui ont marqué le Québec. Plusieurs thèmes sont abordés: la figure du parent protecteur, les expériences genrées, la solidarité féminine et la parité politique. Au travers des réflexions et des commentaires de l’autrice et des politiciennes, se dessine une ligne du temps des acquis féministes sur laquelle se greffe une critique de la socialisation genrée des femmes et son impact sur les politiciennes. Si Navarro finit par répondre à sa question initiale, sa réponse surprends et démontre toutes les nuances de son regard sur la politique faites par les femmes.

Et PÉPINES là-dedans?
Ce livre fait particulièrement écho au Projet Défi Parité + EDI sur lequel PEPINES travaille depuis maintenant plusieurs années avec le Groupe Femmes, Politique et Démocratie. Dans son chapitre L’apport des femmes : des sujets pour tous, Navarro souligne l’importance que les instances politiques soient investies par des individus aux expériences différentes. En effet, la journaliste met en évidence que la présence des femmes dans le processus décisionnel fût (et est encore) essentielle pour que l’on prenne en compte leur réalité. C’est cette possibilité pour les femmes de se prononcer sur leur réalité dans des espaces de pouvoir qui a conduit à la production de politiques québécoises différentes, telles les garderies. La parité prônée par Navarro ressemble fortement à la diversité préconisée par le Défi Parité + EDI, dans lequel les chargées de projets accompagnent les municipalités à mettre en place des politiques reliés à l’équité, la diversité et l’inclusion. Les comités mixtes d’égalité formés dans chacune des municipalités pour rédiger ces différentes politiques deviennent des espaces pour faire valoir la réalité de personnes auxquelles on donne souvent peu la parole telles que des personnes en situation d’handicap, en situation de pauvreté, appartenant aux minorités visibles ou des communautés autochtones. Le but, c’est que leurs réalités soient prises en compte par les municipalités. C’est donc de mettre en avant cette diversité de connaissance, d’expériences et de préoccupations, qui, au sein des conseils municipaux, mène à des décisions, des activités et des politiques réellement inclusives pour toutes et tous.

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